mercredi 6 août 2014

DEJA-VU...

"Sometimes I feel like I want to live
far from the Metropolis, just walk through that door..."
Dead Can Dance - "Opium"

Déjà-vu. Cette sensation par laquelle on se sent glisser dans un instant figé et redondant, qui donne au présent la substance d'un souvenir. 2 ans depuis ma marche vers Compostelle. Et je suis à Lyon, comme il y a deux ans. Je suis en train de penser à ne rien oublier, comme il y a deux ans. Je prépare à nouveau mon départ, comme il y a deux ans...
Car dimanche, je reprend enfin cette route qui ne m'a jamais quitté. Ce ne sera pas 2 mois d'aventure à nouveaux, mais 8 jours pour partir de Figeac, parcourir la variante de Rocamadour, descendre sur Cahors et boucler le triangle en revenant à contresens du Chemin jusqu'à Figeac. Ma vie actuelle ne me permet pas d'en faire plus, mais pas de regret dans cet état de fait, car le temps change d'échelle une fois en route et les heures nous y marquent d'une manière si différente. Alors 2 mois ou 8 jours...

J'ai gouté Compostelle déjà, mais malgré mon expérience de "vétéran" je frissonne encore de l'inconnu à venir, car je sais qu'on ne maitrise pas tout sur cette route. Je m'impose l'humilité pour limiter mes certitudes au matériel à emmener et connaitre les mécaniques du Chemin, mais je ne suis pas plus certain de tout prévoir aujourd'hui que lorsque je me suis lancé corps et âme vers Compostelle la première fois. Et c'est bien là qu'est la force de l'appel : repartir pour laisser le Chemin me prendre à nouveau, comme je l'avais tant désiré en regardant l'océan une fois arrivé à Fisterra il y a 2 ans...

Je reprends l'écriture, mais je ne compte pas annoncer ce départ sur les réseaux sociaux. Seuls quelques très proches sont au courant. Je ne sais pas qui lira, je ne sais pas si il y en aura pour lire, je ne suis pas certain que cela soit important. J'écris, c'est bien suffisant...

Départ dimanche pour Figeac. Puis Lundi, je disparais à nouveau, enfin...

 "Primitive Woods" - Saugues - Photo Olivier

 

1 commentaire:

  1. "Un chemin, ma route" n'a pas quitté mes favoris, nous te suivons, de loin, mais dans nos cœurs, bonne route, mon ami...

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